Résumé de l’épisode précédent … Après deux semaines de recherche active, début novembre, Blanche Neige et Boucle d’Or s’impatientaient, l’un toujours à la recherche de la perle rare, l’autre toujours sur les routes de cette ‘Terra Incognita’. Le château n’était pas en encore vue.
Prince Éric Prince Achmed

Or donc, sans le savoir encore à ce moment-là, Boucle Blanche et Neige d’Or allaient finalement loger en un palais qu’ils avaient déjà visité et qui répondait à leurs nombreuses exigences. Mais à ce jour, on en était toujours au même point à cause de Celui-qui-fait-le-difficile, Celui-qui-rechigne, Celui-qui-fait-des-chichi-tralala, parce que pas assez ceci, ou pas assez cela, ou encore trop comme ci ou trop comme ça, toujours au fond, avec un quelque chose qui ne va pas ! Brise Blanche et Nuage d’Or, disais-je, avaient visité ce même appartement deux semaines plus tôt, mais le Gros Gourmand avait décliné leur offre. Souvenez vous de ces propriétaires aux ventres larges et rebondis, pas seulement à cause de la riche nourriture et des sucreries, non, rebondis parce qu’ils y enfouissent des Gros Sous en espèces trébuchantes.

Cependant, entre temps, n’ayant pas trouvé de pigeon, il réfléchit et revint vers Brise Glace et Trouble Merle acceptant l’offre de départ de 1 Lakh, 100 000 ₹, l’air de rien, comme s’il leur faisait une faveur. Je vous laisse faire le calcul, chers Lecteurs , c’est hallucinant !
Et comme rien ne vient sans mal, Glace Brisée et Merle Troublé durent affronter les méandres des systèmes bancaires. Madame leur Conseillère eut bien du mal à faire voyager une somme rondelette (n’oubliez pas dans vos calculs, les cinq mois de caution ainsi que la commission du Parukar, l’installation et la connexion Internet, l’abonnement au gaz, le compteur électrique ; toutes les facilités des temps modernes) depuis leur petite agence rurale jusques en Inde. Son pigeon voyageur ne tint pas la distance, pauvre bête ! Sortie des formulaires battus, la Madame ne sut plus comment procéder ! Et vas-y que je t’en réfère au Service International du Haut Siège et vas-y que je te prends au passage une coquette commission, et vas-y qu’il faut augmenter le plafond. Mais arrêtez, c’était leur plafond qui avait bien failli exploser !
La date de la signature approchait. Brise Glaçon était reparti à Pondichéry- chéri, tu parles ! Cendrill’Or, pauvre Staff member ne pouvait pas faire grand-chose à part en arriver aux mains (une façon de parler) avec le Supérieur du Dépôt de Billets. Il lui hurla dans les tympans à travers le combiné que ces communications téléphoniques allaient coûter une blinde et qu’il ne voyait toujours rien venir sur les rives du golfe du Bengale …Toujours pas d’espèces clinquantes dans l’escarcelle de Boucl’Orage.
Et puis enfin, Ô miracle ! Madame la Conseillère trouva le moyen d’envoyer les 10 000 (qu’avait-elle compris ?) que Boucle Rage avait demandés. Sauf que Madame, enfermée dans Les Petites Procédures, transféra 10 000 ₹, soit … 128€. Il en fallait 70 fois plus pour pouvoir apposer le sceau royal sur le bail du Prince. Cendrinage était fou de rage !
La bourse arriva la veille au soir de l’heure convenue et, de retour de Pondi-chéri, Belle Boucle d’Or put verser toutes ses roupies dans la besace de Monsieur-le-ventre-rebondi le samedi matin. Ouf ! Il était temps ! L’appartement était à lui … et un peu à l’autre aussi !

Ces élans du cœur passés, soyons plus sérieux et revenons sur ce qui Vous intéresse, chers Lecteurs. Vous vous impatientez, vous avez bien raison et vous allez me demander que je vous décrive notre palais, n’est-ce pas ? Et bien voilà …

Le point rouge est le Bureau de France.
Il était une fois, un château nommé Rena. Rena se trouvait à C.I.T. Colony dans le quartier de Mylapore (prononcer Maïlapor), C’était central et non loin de Marina, la très longue et belle plage bien polluée ! Les environs étaient calmes ainsi que les rues alentours. Peu de chiens errants et peu de carrosses encombraient la chaussée. Le palais de marbre beige, lumineux et aéré, était en haut d’une tour de trois étages et dans laquelle résidaient d’autres pigeons (deux coréens, un japonais et un indien). L’immense terrasse de toit offrait une vue merveilleuse sur ‘notre’ hôtel Savera et se prêterait à des fêtes dignes de leur rang. Et ainsi, ils restaient dans le quartier de leurs amours du premier jour vraiment non loin du Bureau de France ! C’était inscrit sur les Tables !
Vue depuis le croisement Rena N° 16/11 Indications des rues … … au carrefour … surveillé … Nom du quartier CIT Nettoyage de fond en comble
Bishop Wallers Av. West Entrée et parking couvert Porte d’entrée sécurisée Vue sur l’hôtel Savera … … de la terrasse … … très dégagée
Pour être plus précis, c’était un petit palais de 180m2. L’espace de vie en L était très spacieux. Le living ouvrait sur un petit balcon agrémenté de plantes ; la vue sur les communs en face n’était pas terrible. Les larges French windows du dining ouvraient sur un plus grand balcon orienté vers la rue. La vue était dégagée au-dessus d’une végétation luxuriante. Mais cette pièce avait l’incongruité d’avoir un réfrigérateur installé là, comme c’est souvent le cas en Inde (Celui-qui-critique-a-encore-médit). Autre particularité, l’on trouvait un lave-mains dans cette pièce. Parce que l’on mangeait traditionnellement avec les doigts dans cette contrée, il fallait pouvoir se les laver dès la fin du repas. Ce faisant, les invités n’utilisaient jamais, oh non jamais, les parties privatives de leurs hôtes.
Entrée Un bout de la cuisine … … et de l’arrière-cuisine Une des 3 chambres … … et sa salle de douche Salon … avant … Salle à manger … avant … Vue en enfilade depuis la porte d’entrée
Les trois chambres avaient chacune leur salle de douche, à la mode italienne et entièrement carrelée. La plus grande, la master bedroom, était destinée aux Maîtres. On aurait pu ranger un tigre dans les placards. Une chance pour Brigitte Monroe qui avait des vêtements pour toutes les occasions, Poum, Poum, Pi-dou … Cendrian trouverait-il une petite place pour son maigre ballot ?
Salon … après Ça va, on a de la place ! Salle à manger … après Reste la déco, mais c’est dans les malles ! Master bedroom prête ! Vue depuis la salle à manger vers l’entrée, au fond
Autres commodités, les fenêtres étaient équipées de moustiquaires, les plafonds de ventilateurs à quatre pales et aux murs, des machines qui servaient à rafraîchir l’air. N’était-ce pas merveilleux ? Dans la cuisine, un purificateur d’eau permettrait de laver les fruits et les légumes avant la cuisson et leur consommation. Mais il leur faudrait encore investir dans une fontaine à eau à boire et un purificateur d’air pour les pièces principales. Tant de nouveautés ! Mais rien ne serait de trop pour le bien-être et la santé de nos deux Princes !
Oh ! Gosh ! Encore un détail ! Une petite niche creusait le mur de l’entrée. Ils y installeraient un miroir qui accueillerait, selon la tradition, les visiteurs en signe de bienvenue et de prospérité ! Ce serait chose faite dès que possible !
Narrateur : Vous aurez compris, bien chers Lecteurs, que nos deux stars, Brigitte Monroe et Marilyn Bardot attendent de plonger dans cette nouvelle étape de leur vie avec Impatience, ajoutée d’une bonne dose d’Excitation et d’un soupçon de Nervosité. Nos trois Furies sont de retour !
FIN
Bon ! Ben vous voilà posés ! Vous avez parlé du chauffeur, mais j’imagine que maintenant vous avez du personnel de maison ? ca va venir ? je veux aller trop vite ? Et la mer ? On ne l’a pas encore vue ? Tu n’a pas raconté d’où viennent ces meubles ? Et votre déménagement , il arrive quand ? La suite, la suite, la suite…
Chez nous, on stagne…dans la rue. Ou alors on marche ! Oui, on a voté pour « en marche »!
Bonne installation.
Je vous embrasse.
Patricia
Comme tu es impatiente, Patricia ! Oui, il y aura très bientôt des nouvelles très pratico-pratiques sur notre nouvelle installation et sur notre situation. Et pour te donner une petite information toute chaude, nous avons une femme de ménage depuis ce matin, elle se nomme Kamala. Voilà, c’est dit ! Concernant la mer, je dois te rappeler qu’au tout début de notre arrivée à Chennai, j’ai posté des photos de la mer en deux endroits ; de jour à Marina beach, de nuit à Elliot’s beach où nous mangeons du poisson … Tu vois que je raconte plein de choses !!! Je pense bien à vous en ce moment, situation pour vous tous, difficile au quotidien. Je suis de tout coeur avec vous dans ces temps troublés.
On vous embrasse,
Ton article est béton, en même temps avec un scenar comme le votre, que de rebondissement, quelle épopée !!!
La banquière, tu ne l’as pas trop pourri avec ses 120 balles!!! Haaa, quand ça veut pas, ça veut pas.
Restent les malles, elles en sont où? arrivées ou sur un cargo au milieu d’un océan ?
Une chambre sera occupée par la femme de ménage qui, à priori, serait H24 chez vous?
Allez, bon courage pour la suite des évènements et ne tarde pas trop à nous tenir au courant.
Bises
Franck
Comme on n’a toujours pas notre carte d’identité, les malles sont toujours à Sofia … On les récupérera peut-être en février, ahahah !!! Et non, la femme de ménage n’est pas H24 chez nous, fort heureusement. Un article est en préparation, mais je fais une pause pour cause de … désagrément gastrique ! Il fallait que ça arrive ! Bises à vous 3
O’ Brother,
J’adooore cet article ! J’ai beaucoup ri grâce aux variations de pseudos des 2 princes que vous êtes; Bravo !!!
Pour ce qui est du contenu, la précision des faits m’a donné l’impression d’en être investie et actrice à tes côtés…
Gros bizoux à vous partager
Syl
Hi Sister,
Bon, tu as ri, c’est bien. C’était le but de l’article tout en donnant de vraies infos. J’ai encore une fois hésité, comme pour le 1er épisode, mais je me suis dit qu’il fallait que je me lâche ! Ça fait du bien ! Je partagerai les bisous demain soir car Éric est reparti aujourd’hui à Pondichéry … On t’embrasse quand même tous les deux. Très très gros bisouxxxXtian