Les vacances
Nous nous sommes interrogés un bon moment quant aux congés de fin d’année. Tiraillés entre l’envie de rentrer en France et celle de découvrir l’Inde, notre choix a été finalement vite fait de par l’obligation quasiment impérative de rester. Les mesures sanitaires s’étant renforcées et ma demande de visa une fois encore refusée, nous ont « imposé » des vacances en Inde. Guides en mains et recherches sur Internet, nous voulions du dépaysement. Une semaine à Goa puis une semaine dans le Kérala nous semblaient idéal. Mais, encore une fois, les conditions de déplacements n’étaient pas si simples. Nous n’avions pas de moyens de transports entre les deux états ou il nous fallait repasser par Chennai. Nous décidions alors de rester deux semaines à Goa. Achat de billets d’avion, réservations d’hôtels, contact d’un chauffeur pour nos visites et l’affaire était pliée. Nous voulions, bien évidemment, découvrir les aspects de la longue présence portugaise, mais aussi profiter des plages que l’on disait être paradisiaques. Ainsi, nous passerions 3 jours sur l’une des plages du nord, à Mandrem, belle plage tranquille et village peu bouleversé par le tourisme de masse, 6 jours dans la capitale, Panjim à faire quelques excursions à la découverte du patrimoine local et enfin, nous terminerions notre séjour « à la baba-cool » sur l’une des plages du sud, à Agonda, long et large ruban de sable blond, assez peu fréquentée, bordée de pins et de cocotiers, à manger, boire et se reposer les doigts de pieds en éventail (ce qui n’a pas toujours été le cas comme vous le lirez plus tard dans une prochaine chronique), avant de reprendre l’avion pour Chennai.

Patrimoine portugais à Panjim Plage d’Agonda
Goa versus Pondichéry, deux anciens comptoirs européens
Colonie portugaise depuis le début du XVIème siècle, Goa est un peu pour le Portugal en Inde ce qu’est Pondichéry pour la France. L’une se situe sur la côte de Malabar à l’ouest, bordée par la mer d’Arabie ou d’Oman dans laquelle on se baigne volontiers. La seconde à l’est, sur la côte de Coromandel, borde le Golfe du Bengale, agité par de forts courants dangereux limitant les baignades en de nombreux endroits. Des 400 ans de domination portugaise, il reste aujourd’hui un grand nombre de demeures à l’architecture indo-portugaise, d’églises baroques disséminées sur tout le territoire goanais ainsi que les azulejos, ces fameuses céramiques bleues dépeignant l’arrivée par bateaux des missionnaires catholiques, la conversion des « indigènes » à la religion ainsi que les figures héroïques des découvreurs et gouverneurs conquérants. Il reste aussi une certaine nonchalance, une douceur dans les regards et les sourires, un contact amical avec le visiteur ainsi qu’une façon de se vêtir « à l’occidentale ». En effet, la grande majorité des femmes portent une robe, les hommes des pantalons. La cuisine offre avec fierté des spécialités portugaises dont les diverses façons de préparer le bacalhau. La communauté chrétienne est visible et représente environ 28% de la population. Les fêtes sont empreintes de religiosité à l’instar des Trois Rois en janvier, le Sabado Gordo (cortège de chars le samedi précédent le carême), le carnaval, la Fama de Menino Jesus (procession montrant l’Enfant Jésus), la fête de saint François Xavier, en mémoire au missionnaire dont le corps repose à Velha Goa ou la fête de Notre-Dame-de-l’Immaculée-Conception (foire et concerts autour de l’église à Panjim). Enfin, la langue n’est pas oubliée des Indiens qui ont choisi de conserver la nationalité portugaise, ce qui rend cet attachement très fort avec le Portugal.
São Sebastião à Panjim, Goa Notre-Dame-Des-Anges à Puducherry
La France en Inde débute en 1673 au nom de la Compagnie française des Indes. Ce fut une épopée aussi éphémère que splendide dont on a la preuve encore aujourd’hui. Pondichéry offre aux visiteurs ses belles maisons dans le quartier français. L’appellation « Vieille Maison Française » est visible sur les murs d’enceinte. Ces maisons coloniales sont à l’ombre des bougainvillées. Les rues portent des noms français, cours Chabrol, rue Bussy, de la Cathédrale ou de la Compagnie, rue Dumas, Romain-Rolland, Suffren ou Labourdonnais. On y trouve l’Alliance française, le lycée français, l’Institut français d’indologie, l’École française d’Extrême-Orient, autant de petits bouts de France qui marquent sa présence sur ce territoire. « Pondy » est aujourd’hui une joyeuse juxtaposition de yoga, de méditation, de divinités, de croissants et de pains au chocolat et d’architecture coloniale qui en font un cocktail étonnant. On y fête le 14 Juillet avec des défilés dans les rues avec les traditionnels feux d’artifice et bals « à la française ». On y trouve un monument aux morts de la guerre de 14-18 et une statue de Jeanne d’Arc. Contrairement à Goa la portugaise, Pondichéry la française n’a plus grand chose à voir avec le mode de vie et la culture française car l’Inde a repris ses droits et le français est tout juste ou à peine parlé par les « anciens ».
Puducherry Goa
Bravo ! J’ai hâte de lire la suite de vos vacances, vos billets goanais et de m’allonger sur la plage de sable fin et de siroter un jus de coco.
Ca fait du bien dans notre hiver.
Je vous embrasse.
Oh ! Mais que tu es exigeante ! Point trop vite et sois patiente ! La suite arrivera assez vite, je te rassure ! Et nous, on aimait beaucoup le sweet lime juice … chacun ses goûts !
Bisouxxx à tous les deux et une plus grosse pour toi.
C’est beau !
Profitez et sirotez un lime juice à ma santé <3
C’est fait ma belle ! Gros bisous
C’est bien beau … tout ça … mais pendant ce temps, nous on « bave » en regardant vos photos et en lisant vos commentaires !!! Profitez en bien les garçons parce qu’on ne sait pas quand tout reviendra à la normale 🙁
Gros bisous de Normandie 🙂
Tout ça, c’est pour vous donner de nos nouvelles … mais aussi pour vous faire « baver » !!! Mission accomplie ! Sérieux, on s’est régalés ! Quand ce monde fou retombera les pieds sur terre, vous pourrez voir ça avec nous ! Bisous à vous deux 😀
Coucou Chris,
Sans vouloir répéter les commentaires précédents, vos vacances style « sur la plage abandonnée… » nous font beaucoup de bien, ça sent le soleil, le farniente » et le plaisir de visiter !
C’est toujours « ça de pris » surtout nécessaire pour le retour au bercail;
Je vous embrasse, prenez soin de vous
Syl
Hey Sis,
Je vous donne ce que je peux à travers ces chroniques et j’espère que les conditions vont s’améliorer, pour que tous, pour que nous puissions à nouveau voyager, découvrir, aimer et se mettre les pieds en éventail … Nous avons eu cette chance pendant 2 semaines.
Prends bien soin de toi.
Nous t’embrassons bien fort.
Xtian&Éric