Hampi a une histoire qui durera deux siècles, de 1336 à 1565. La fin de cet âge d’or est causée brutalement par l’armée composée des cinq sultanats du Deccan. Bien que rivaux, ils se rallièrent pour faire tomber Hampi. La cité, pillée et détruite, ne se relèvera jamais.

Située sur les contreforts des Ghâts occidentaux sur 30 km2, les ruines de palais, de mandapas, de ponts, de bazaars, de citernes, de réservoirs et de quelque 400 temples gisent pour la plupart, ou restent fièrement debout quoique meurtris, dans une beauté éblouissante qui leurs valent d’être reconnus du monde moderne et classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Les paysages embellissent ces sites d’une manière extraordinaire. Ils sont composés de terrains vallonnés, de collines et de rochers dont les énormes blocs sont posés les uns sur les autres, certains en un équilibre immobile qui semble dangereusement précaire mais que le temps n’a pas fait bouger défiant les lois de la gravité. Ces rochers et affleurements de grès (des boulders) se teintent d’ocre à la tombée du jour, au moment où le soleil décline à grande vitesse. Pendant la journée, les pierres chauffent et éblouissent mais le vert des palmeraies, des bananeraies, des champs de canne à sucre et des rizières adoucit cette rudesse tout comme la tortueuse et tumultueuse rivière Tungabhadra – affluent principal du fleuve Krishnâ, l’un des plus long en Inde (1290 km) qui délimite le nord et le sud – qui, elle, rafraîchit.

Hampi est un passage obligé dans le Karnataka – dont la capitale est Bangalore, Bangaluru (Silicon Valley de l’Inde) où les ingénieurs, informaticiens et autres spécialistes des nouvelles technologies sont accueillis du monde entier – pour les pèlerins hindous venus faire leurs dévotions, leurs rituels de purification et vénérer l’éléphante Lakshmi, au temple Virupaksha, incarnation de Shiva, au cœur du village.

Des hippies et des « babas cool » ont quitté Goa pour venir s’y installer ; dreadlocks, piercings, tatouages et tenues indiennes de rigueur sont leurs signes du rejet du monde occidental et d’une reconnexion à l’humanité. Ainsi, à Hampi Bazaar et à Virupapur Gaddi, juste en face de l’autre côté de la rivière, les hébergements sont à touche-touche. Ici, pas de grands hôtels ni de restaurants gourmets. On vit, on dort et on mange dans les guesthouses, salles sur les toits-terrasses où les températures du matin et du soir sont idéales. A Gopi où nous résidions, nous partagions chaque jour une table avec d’autres étrangers (Japonais, Malaisiens, Néerlandais) ce qui nous donnait l’occasion de faire connaissance et d’échanger, le temps d’un repas, sur qui et ce que nous sommes. Nous entendions également parler allemand et français. L’ambiance est décontractée, sans fioritures, simple et naturelle. Les plats sont sans ambition, végétariens, savoureux pour le touriste qui vient d’arriver en Inde, juste corrects et nous nous en contentons. Nous commandons sous couvert des bières pour nos quatre soirées et nous nous partagerons une grande canette que l’on boit en cachette et dans l’obscurité de la terrasse au-dessus du restaurant. Quelle hypocrisie ! Les chambres sont simples, confort et propreté sommaires mais eau chaude et air conditionné assurés. L’accueil est chaleureux et grâce à notre hôte charmant, nous pouvons organiser nos visites et nos déplacements. Nous aurons un guide anglophone pour les visites des sites le premier jour et le même chauffeur de rickshaw pendant 3 jours, Pampa aux dents déjà rougies par le bétel malgré ses 19 ans. Les hôtels de luxe se situent à Hosapete (Hospet) à une douzaine de kilomètres du site archéologique et à Anegundi sur l’autre rive de la rivière plus à l’est.

Le village s’appelle Hampi bazaar parce qu’on y trouve les vestiges du bazar du XIVè siècle. Au départ du gopura du temple, les piliers et les toits de granit des échoppes de l’époque s’étirent sur un bon kilomètre de chaque côté d’une large voie qui mène au temple Achyuta-Raya au sommet de la colline Mathanga. Aujourd’hui, les habitants et les voyageurs cohabitent dans ce qui ressemble à un authentique village. Les ruelles sont cabossées et étroites, les vaches croisent les deux-roues et les rickshaws, les autochtones côtoient en bonne entente les étrangers qui font marcher l’économie locale. La vie y est animée. Le long des ruelles, les petites échoppes offrent aux chalands bijoux bon marché, objets des arts décoratifs, vêtements et tissus indiens, fausses pierres semi-précieuses, fausses statuettes en bronze ou en cuivre. On y trouve plusieurs salons de tatouages – un bon filon – mais pas de salon de massage – dommage et tant pis pour nous qui adorons nous faire malaxer, gentiment pour Éric, durement pour moi. Nous avons gravi la colline au moment du coucher du soleil. Quelle ascension et quel exploit ! Les marches de granit inégales et de hauteurs différentes ont mis nos jambes, notre cœur et notre respiration à rude épreuve. Mais le plus éprouvant pour Éric qui souffre du vertige fut de marcher à flanc de colline, au-dessus du vide sans rampe de sécurité. Se surpassant, il y est parvenu. Arrivés au sommet, s’assoir au bord du précipice ne lui a pas été facile. Mais une fois installés, nous avons pu admirer le merveilleux paysage avec une vue à 360° et l’époustouflant coucher de soleil. Notre récompense ! Hélas, nous n’étions pas les seuls, point de rendez-vous de toute la sphère touristique. Là, beaucoup de Russes, de Français et j’en passe !

Aller à Hampi se mérite. Le vol de Chennai à Bangalore d’une heure n’est que le début du voyage. Ensuite, il faut six bonnes heures de route en voiture pour l’atteindre. Passée la circulation dense en traversant la ville, une autoroute, une vraie, déroule ses kilomètres de revêtement uniforme et lisse jusqu’à Hampi. Nous ferons une pause thé le matin puis une pause déjeuner en chemin vers 13 heures, de quoi casser la monotonie du voyage et nous faire tenir jusqu’au soir.
En approchant de la chaîne de montagnes qu’on longe jusqu’à notre destination, les éoliennes en rotation ou à l’arrêt s’imposent dans ce paysage défiguré, envahisseurs immobiles inquiétantes, figées sur les crêtes, brassant mollement l’air, que c’est à se demander comment ces pylônes ailés peuvent produire de l’énergie. Plus loin, des carrières à ciel ouvert dont les pelles chargeuses hydrauliques, les tombereaux, les draglines et les bouteurs miniers scarifient la montagne pour en extraire l’acier. Enfin, et cette dernière vision fugace soulage et rassure, nous longeons des exploitations de canne à sucre pour la transformer en jaggery (ou gur). Ce sucre non raffiné est préparé en chauffant le vesou, moût de la canne à sucre ou jus extrait directement des tiges – boisson exquise soit dit en passant – qui réduit pour finir solidifié. Ce bloc de sucre est beaucoup utilisé en cuisine.

Le taxi nous laissera à l’entrée du village et nous atteindrons enfin notre guesthouse. Il est 16 heures. Le temps de s’approprier la chambre, de défaire notre bagage, il est temps, d’après les conseils de notre hôte, d’aller voir notre premier coucher de soleil depuis le vaste affleurement rocheux surmonté des temples d’Hemakutam, les plus anciens remontent à « l’avant Hampi » (IXè siècle), nous offrant une très belle vue sur le temple Virupaksha.


L’espace se remplit petit-à-petit et contrairement à ce dit le guide du Routard, toujours au top des expressions clichées, l’atmosphère n’est pas sereine. Il faut juste s’extraire de ce monde, s’enfermer dans sa bulle, se connecter à la nature, regarder et sentir la chaleur douce de ce soleil nous envahir, nous éblouir, se laisser submerger par tant de beauté au point d’en avoir la chair de poule et d’avoir envie de pleurer, comme si nous étions seuls au monde. C’est seulement beau ; l’attente, la vue du soleil déclinant inéluctablement, irrémédiablement en un mouvement et une trajectoire quasi immuables, les couleurs, le déclin du jour, les ombres, la nuit qui tombe et nous enveloppe.

Les singes, au loin, profitent eux aussi, de ce moment paisible.
Des coups de sifflet nous arrachent à ce romantisme exacerbé, il faut quitter le site. Et c’est à moment-là que les gens se taisent, commotionnés émotionnellement de tant de majesté.
Je ne ferai pas le détail des visites. J’essaierai de transposer des impressions, une vision d’ensemble, laissant le soin aux guides de raconter et de décrire l’histoire et à vous, curieux, de faire vos propres recherches.



Le site principal se compose de deux parties. La ville sacrée et la ville royale. Elles sont de natures différentes.
La ville sacrée

Le temple Vitthala, un avatar de Vishnou, est le monument le mieux conservé du site. C’est un joyau. Cet endroit est sublime. Le char de Vishnou, la pièce maîtresse, semble pouvoir encore rouler. Les éléphants qui le tirent ont remplacé les chevaux dont on voit encore l’arrière-train.

Les murs du temple principal sont sculptés et les frises sont magnifiques, racontant l’histoire de ces rois puissants, richissimes, quand l’or coulait à flots et qu’on le jetait au peuple par poignées à leurs passages à dos d’éléphants royaux. Plus loin, une salle de danse aux piliers finement sculptés résonnent de différents sons lorsqu’on les frappe. Et puis, les salles du conseil et des prières. La pierre est joliment travaillée. Elle raconte des histoires, celle de la mythologie-poésie au travers du Mahabarata, et celle de la puissance des princes. Notre guide Pampa – le hasard fait qu’il porte le même nom que notre conducteur de rickshaw – nous montrera ce que notre œil ne verrait pas s’il n’était averti. Ces histoires intelligemment évoquées s’enchaînent en un rythme plaisant et dans une ambiance détendue et amicale. C’est un pro et notre trio fonctionne bien. Pampa a une excellente connaissance de l’histoire et de la religion. Mais, perdus entre ce qui relève de la religion, de la mythologie et de la poésie, nous croulons sous les noms des divinités, de leurs avatars, des rois et reines … Stop, c’en est trop ! Pampa le remarque et allège son propos. Nous préférons l’histoire et l’architecture. Qu’on nous explique les symboles, la finesse et la beauté des sculptures, qu’on nous montre leurs détails, que l’on pointe ici ou là les fresques érotiques, les déhanchés sensuels des danseuses, les musiciens, la marche des armées, des éléphants, des chevaux et des dromadaires, les scènes de chasse, qu’on nous fasse entendre le son métallique de la pierre, que l’on nous demande de tourner autour du temple afin de dénicher le surprenant ou l’incongru, qu’on nous fasse remarquer les textures, la douceur et les couleurs des pierres qui changent selon la course du soleil. Nous ne serons pas déçus. Mais épuisés, oui.

Le temple Virupaksha, un avatar de Shiva, est le monument central de Hampi bazaar. Il en est le cœur et l’âme, donc, il vit. Son activité est intense et les fidèles s’y pressent…un peu comme dans tous les temples hindous ! Il est de belles proportions et son enceinte est étendue. On le voit de loin, parfois apparaissant au-dessus des collines ou au détour d’une boucle de la rivière. Il faut dire que son gopura datant du XVè siècle (porte d’entrée surmontée d’une tour pyramidale) impressionne par sa hauteur (près de 60 mètres sur 9 niveaux), par ses teintes jaune-beurre, par ses sculptures encore très bien conservées.

Mais, lorsqu’on lui tourne le dos et que l’on se dirige vers la colline Mathanga éloignée d’un bon kilomètre, la voie « royale », large et majestueuse retient l’attention par la présence des vestiges du bazaar (d’où son nom). Cette enfilade continue de piliers et de toits montre à quel point la ville était active et commerçante. Aujourd’hui, le bazaar se tasse dans les ruelles du village.



La ville royale
La première impression est plutôt surprenante pour ne pas dire décevante. Quoi ? Un champ de ruines classé ? Non mais … Du complexe royal, on a fait table rase mais on mesure l’étendue des quartiers royaux depuis une esplanade pyramidale de 12 mètres de haut, tribune royale lors des festivités et célébrations religieuses ainsi que salle d’audience où l’on se plaît à croire que les ambassadeurs portugais y ont été reçus.

Des éléphants figés dans la pierre encadrent l’escalier qui y donne accès et les bas-reliefs sont magnifiques ; là encore, chevaux, éléphants, dromadaires, scènes de chasse et de bataille, toute l’histoire de ces puissants et de leur époque disparue.

Les hauts murs d’enceinte sont des empilements de gros blocs de granit de deux rangées qui se rejoignent au sommet, chargés à l’intérieur d’un remblai de terre et de cailloux. Cette épaisseur de mur d’un bon mètre n’aura pas suffi à protéger des envahisseurs. Les temples, salles de conseils, les palais, tout cela a disparu. Il n’en reste que les tracés. Par contre, on est impressionnés par le réservoir à degrés alimenté en eau par un aqueduc encore debout.

Ailleurs, le Zenana, le quartier des reines, une enclave close dans l’enclave royale, abrite un merveilleux jardin et un pavillon, le Lotus Mahal, de style hindo-sarracénique, jonction raffinée des arts indien et musulman. Aux quatre coins de cette petite enclave, ces dames étaient « protégées » par des eunuques depuis des tours de guet.


Jouxtant ce paradis, les ‘étables’ des éléphants royaux et la salle des gardes. Loin de leurs rois, ces reines avaient pour voisins des rustres et des animaux !

Plus loin encore, le bain des reines. De l’extérieur, l’édifice est plutôt austère mais il cache à l’intérieur toute sa beauté, son raffinement et sa magnificence, un peu comme celle que l’on imagine chez ces reines !

Enfin, le temple de Hazara Rama (les milliers de Rama), temple fréquenté par la famille royale, comporte une impressionnante salle aux quatre piliers de basalte (noir) sculptés des 24 avatars de Vishnou.

A l’extérieur, il faut de suivre, telle une bande dessinée sur trois niveaux, l’aventure de l’épopée du Ramayana, obligeant les fidèles de l’époque à faire le tour religieusement de l’édifice plusieurs fois et d’en comprendre le sens sans avoir à la lire. Nous avons été comblés de tout cela.





Comblés, amusés et choqués lorsque, descendus par les ghâts vers la rivière de beau matin, nous avons assisté aux rituels des ablutions. D’un côté, les hommes, de l’autre les femmes. D’un côté, ils sont presque nus, en caleçon. De l’autre, elles sont en sari. Le rite, pour les hommes, veut qu’une fois ‘purifiés’, on est neuf.



On change donc de vêtements et l’on s’habille de vêtements sortis de leurs emballages. Ceux-ci jetés par terre, emportés par le vent, par les flots. Pas un regard, pas une attention. Je me suis levé et ai descendu quelques marches pour aller dire à un homme, non mais pardon, ramassez vos déchets, un peu de respect ! A quoi bon, on m’aurait regardé d’un mauvais œil, ignoré. Il faudrait répéter la remarque pour l’un, un milliard de fois. Je me suis rassis, impuissant et dégouté. Autre fait marquant, les ‘vieux’ vêtements que l’on portait sont jetés dans la rivière, caleçons et dhotis, emportés eux aussi par les flots.


Heureusement, Lakshmi est arrivée, pesante, docile mais déterminée. Conduite par son cornac, elle a descendu les marches du ghât pour son bain quotidien. Elle est entrée dans l’eau fraîche du matin, s’est couchée sur le côté et s’est laissé langoureusement laver. Les yeux fermés, elle a enduré le savon, la pierre ponce et la brosse. Sa trompe sortait de l‘eau afin de reprendre sa respiration. Et le cornac frottait, rinçait. Quel travail ! Il a bien fallu deux heures pour en venir à bout.

ce fidèle reçoit une bénédiction sous forme d’un jet d’eau.
Puis, elle s’est lentement relevée, les pattes encore dans l’eau s’assurant qu’elle ne glisserait pas sur l’affleurement, a trempé sa trompe et s’est aspergée le dos plusieurs fois, se délectant de cette fraîcheur, heureuse. Elle a ensuite levé la patte avant afin que le cornac puisse se hisser sur son dos, et tranquillement, elle a remonté le ghât et suivi son chemin jusqu’au temple voisin.




Détails des soubassements sculptés des temples : ici, scènes de chasse mais aussi, danseuses, musiciens, …
Nous avions décidé de traverser la rivière jusqu’à Anegundi. Pampa nous a conduits jusqu’au pont qui l’enjambe. Quelle vue sur la plaine dégagée !




Partout du vert, de l’activité dans les champs de canne à sucre, dans les rizières, hommes, femmes et buffles à la tâche. En chemin, une halte obligée sur la colline du temple de Hanuman, le Dieu-singe. 575 marches à grimper en fin de matinée et il fait déjà chaud. Le temple n’a que peu d’intérêt mais, une fois encore, depuis la hauteur, la vue est à couper le souffle. Baigné dans l’hyper luminosité solaire de la mi-journée, le paysage composé d’éléments assemblés en font sa richesse et sa beauté – ruines, temples, végétation, Ghats, la rivière elle-même – enveloppés dans une brume empêchant toute netteté à l’œil nu et à travers la focale du mobile.

Qu’importe cet écrasement ! Le charme opère. On se déchausse. Les singes attendent impatiemment. Un homme me tend une banane. Un jeune singe monte le long de ma jambe, s’installe dans mes mains, réclamant sa friandise. Il saute sur mon épaule, redescend sur mon bras et s’emploie à éplucher sa banane qu’il mange en se délectant, un long moment contre moi.

Nous visiterons ensuite deux temples et une fabrique coopérative de création d’objets à partir de fibres de bananiers. Des femmes gèrent cet atelier dans lequel elles travaillent dans la bonne humeur.

Dans un temple, fabrication de combustible à partir de bouses de vaches. Matière sacrée, chaque pièce est marquée d’un symbole divin. Ces pavés sont utilisés en cuisine mais aussi offerts aux divinités lors de pooja.




Enfin, en longeant la rivière avec Pampa et son ami Virupa (respectivement 19 et 18 ans), nous cherchons les tourbillons de ce cours agité et tumultueux. Occasion de faire du « bouldering », escalade sur les affleurements rocheux, pour lequel nous aurons besoin de l’aide de nos jeunes amis, si agiles. Ils sont attentifs, ils assurent notre sécurité. C’est touchant. Nous avons plaisir à mettre les pieds dans cette eau puissante. Elle est fraîche, il fait bon et l’on aurait eu envie de s’y plonger entièrement.


« Bouldering » au son assourdissant de la rivière
Au retour, nous nous arrêtons dans le village où vit Pampa, sa maison sous un bloc rocheux. Son cousin arrive, c’est l’hôte de notre guesthouse. Il nous présente ses enfants, nous nous attendrissons, puis, le soleil déclinant, il est temps de rentrer à Hampi bazaar pour notre dernière soirée. Demain, notre chauffeur nous attendra dès 7h30.

