Ceylon

Galle Face Green, Colombo

Nous avons parcouru une partie de la côte ouest, de Colombo à Galle (prononcer [‘gᴐ:l]), puis une partie du sud ; ensuite, la région montagneuse du parc national jusqu’à Nuwara Eliya et enfin, Kandy, l’un des hauts lieux culturels et spirituels. Ce petit circuit de 10 jours s’est effectué en voiture et nous avons pris quatre fois le train pour vivre une extraordinaire aventure ferroviaire, tantôt longeant la côte au raz des flots, tantôt traversant des paysages inoubliables à travers la montagne plantée de théiers, de caféiers et de tant d’autres épices sur cette île qui, à notre niveau de découverte, semble paradisiaque. Nombre de locaux et de touristes ont voyagé debout devant les portières ouvertes ou assis les jambes ballantes à l’extérieur d’un train qui roulait à une vitesse maximale de 40km/h, nous laissant tout le loisir de voir défiler les paysages presque au ralenti.

Colombo est à un jet de pierre de Chennai. La compagnie IndiGo qui n’effectue normalement que des vols intérieurs propose une ligne régulière entre ces deux villes. En 1 heure et 20 minutes nous étions arrivés dans un pays qui de prime abord ne dépayse pas. Nous constaterons à chaque instant qu’au contraire, presque tout est différent.

Le nord de l’île est tamoul et donc de confession hindoue

Colombo est un peu désarmante avant que l’on n’y arrive. Où loger ? La ville comprend plusieurs colony qui sont autant de centres plus ou moins intéressants : Port, Fort, Pettah, Maradana, Wellawata, Slave Island, Kollupitiya entre autres. J’avais choisi la colony 7, Cinnamon Gardens pour son joli nom (le jardin de cannelle). Elle se trouve dans un quartier résidentiel comportant plusieurs centres d’intérêt comme le musée national, le musée d’art contemporain et le très beau parc.

Notre petit hôtel, perdu dans une impasse improbable, le Srilax, abrite un café branché, le Kumbuk où nous prenions nos petits déjeuners servis avec de charmants sourires et des tapes amicales sur l’épaule par des serveurs tout aussi charmants. Le café de Colombo ou le thé de Ceylan, quelques épices dont la cannelle et les délicieux avocats sur des tartines constituaient la base de nos petits déjeuners. Ici, les déplacements en tùk-tùk (même nom qu’en Thaïlande mais rickshaw en Inde) sont simples ; le prix des courses est fixé par un compteur.

Colombo est un mélange surprenant d’histoire et de modernité. Le douloureux passé colonial, d’un point de vue architectural, est justement mis en valeur. C’est d’ailleurs l’un des attraits touristiques majeur. Comme les grandes capitales, le skyline au sud de Fort montre des gratte-ciel toujours plus hauts, toujours plus beaux ! Ils côtoient les édifices coloniaux, empreintes des Portugais, des Hollandais et surtout des Britanniques.

De nombreux food trucks jalonnent Galle Face Green.
Beaucoup de vendeurs de glaces dont les gens, tout comme nous, raffolent.

Face à l’océan agité, le Galle Face Green, longue bande de verdure, invite les habitants au pique-nique, à la promenade et au romantisme des couchers de soleil. On a pris un peu de hauteur depuis la terrasse d’un restaurant du très chic centre commercial Galle One où nous sommes allés chercher un peu de fraîcheur. A ce propos, ce séjour a été marqué par les fortes chaleurs chargées d’un taux d’humidité assez élevé. Ceci nous a valu d’affronter la pluie par intermittence et surtout, le froid dans les montagnes  auquel on n’était pas préparés. Une promenade à pied nous a fait découvrir la ville coloniale de Fort à Cinnamon Gardens. La pièce maîtresse de Fort est l’ancien hôpital hollandais (Old Dutch Hospital) datant du XVIIème siècle qui abrite aujourd’hui des restaurants, des bars et des magasins éco-branchés. Étonnamment, il fait face aux deux tours du World Trade Centre et de la tour ronde de la Bank of Ceylon, ultra modernes.

Toujours visible depuis ce secteur, la Lotus Tower donne le vertige. Haute de 244 mètres, elle offre une vue à 360°. Les cheveux au vent, on découvre ce paysage urbain fascinant.

Le soir, le haut de la tour, qui représente la fleur de lotus, s’illumine et change de couleur, elle scintille. On la préférait à la nuit tombée.

Retournés sur le plancher des vaches à la vitesse de 55 secondes et un petit crochet vers la boutique, on s’est amusés devant les tours du lotus aux dimensions réduites. Me voyant prendre Éric en photo une petite tour dans la main, le jeune vendeur, excité ou amusé, a voulu le photographier également afin de poster cette photo « géniale » sur Instagram@Lotustower.

Nous avons beaucoup aimé cette ville : chic, populaire, agitée et toujours propre. Nous avons été surpris d’emprunter des trottoirs dignes de ce nom, de voir des caniveaux et des rues nettoyées, d’apprécier une circulation fluide parce que les conducteurs sont respectueux du code de la route, qu’ils s’arrêtent aux passages pour piétons pour les laisser traverser en toute sécurité. Et il en va de même dans le reste du pays que nous avons visité. Qu’il était bon enfin de retrouver le café Kumbuk pour déguster un bon expresso ou un capuccino dans une ambiance décontractée et confortable ! Nous avons pris notre temps à Colombo. Cette partie du pays est à majorité cinghalaise. Le bouddhisme est donc la religion dominante (les Tamouls sont plus au nord du côté de Jaffna où nous ne sommes pas allés, faute de temps).

Temple de Gangaramaya géré par un des moines les plus puissants du pays.

Les temples sont nombreux et les fidèles qui les fréquentent sont en dévotion et font des offrandes. Le richissime et très vénéré temple Gangaramaya est un mélange de structures anciennes, de décorations kitchs et de caverne d’Ali Baba. Les donations sont inimaginables : des milliers de Bouddhas, des vitrines de bijoux, du cristal, des pierres précieuses et semi-précieuses, des plus petits objets de culte aux statues géantes de bronze, de la vaisselle, poteries, porcelaine, des vasques, des jarres, du mobiliers avec incrustations de nacre, des tapis, des lustres pampilles, et j’en passe sans oublier les deux Rolls-Royce ! La présence d’un éléphant naturalisé, mort de sa belle mort, est surprenante. Des défenses encadrent les portes revêtues d’or. La musique est forte et les musiciens sont étonnants dans leur accoutrement. On ne sait pas trop ni ne comprend ce qu’il se passe. Les fidèles prient et regardent comme s’il allait se passer quelque chose. Rien ne vient !

Le Bouddha aurait fondé ce temple lors de sa 3ème visite au Sri Lanka.
Calculette en main, cela devrait faire environ 2500 ans !

A Cinnamon Gardens, le National Museum, construit en 1877, propose une visite thématique : chaque salle représente un royaume historique du Sri Lanka.

Entre le musée national et notre hôtel, le théâtre de la ville que l’on appelle « le Panier »

Au-delà, le parc Viharamahadevi est le poumon de la ville. C’était autrefois le parc Victoria, il a été rebaptisé en 1950.

C’est un parc remarquable avec de beaux arbres majestueux et à une de ses extrémités, un bassin reflète l’image d’un Bouddha doré qui fait face à l’ancien Hôtel de Ville.

C’est un peu la « Maison Blanche » de Colombo ! Après ces trois jours, nous étions si bien au Srilax que nous y avons réservé notre dernière nuit avant notre retour en Inde. Nous y avons été les bienvenus et accueillis très chaleureusement.

Le directeur de cet établissement mâchait le bétel et la noix d’arec qui rendent les dents et la bouche rouges. Pas très sexy ! Nous avons sympathisé, il a été de bons conseils et s’est proposé de nous servir de chauffeur dans certains de nos déplacements. Ainsi, nous nous sommes transportés en voiture avec lui dans sa toute petite Suzuki hybride et nous avons voyagé en train. Tout cela était parfait !

Sur les remparts, vue sur le phare et la mosquée

Galle est décrite comme un véritable joyau. Cette petite ville historique est inscrite sur la liste au patrimoine mondial. Et de fait, c’est un véritable petit bijou enfermé dans des remparts qui remontent à la présence portugaise puis fortifiés par les Hollandais.

Ancien hôpital

Le circuit à pied nous fait passer d’un bastion à un autre, portant des noms évocateurs comme les bastions du soleil, de la lune, des étoiles, de l’aurore, de Neptune ou encore d’Éole. La vieille ville est bordée sur ses trois côtés par l’océan. Le vent du large nous fouette le visage et assèche notre transpiration.

La vue depuis notre guesthouse, le Fort Dew, donne sur les remparts et l’océan. Sur une large esplanade de verdure, les écoliers s’entraînent avec leur professeur au cricket ou à l’athlétisme. Les petits de maternelle, disciplinés, viennent faire une petite prière qu’ils ne comprennent pas au temple bouddhiste tout proche, et puis, il y a les promeneurs, les amoureux, les cerfs-volants, les nuages menaçants et un peu de pluie qui ne rafraîchit pas.

L’accueil par nos hôtes, hipsters tatoués aux dreadlocks, est chaleureux. Malgré les différences évidentes, nous nous sommes sentis les bienvenus. Nos petits déjeuners sur le toit-terrasse composés de string hoppers (galettes de vermicelle) et de curry sont un délice au palais. Le dîner, copieux, est préparé avec soin et en quantité. Il faut dire que nous n’y étions pas pendant la haute saison touristique. Le peu de visiteurs, logés pour la plupart dans les grands palaces qu’offre cette destination, fait que le taux d’occupation était très bas et que l’on était aux petits oignons !

Du petit glacier proposant des parfums incroyables au restaurant italien où Éric m’a invité le soir de mon anniversaire, d’un romantisme chic et fou, des boutiques élégantes où tous les articles sont bien mis en valeur, toutes ces bâtissent, anciennes demeures de riches marchands, rendent ce lieu magique. Pas une maison ne dépeint, mal ou peu entretenue, tout est beau, d’un blanc éclatant, merveilleusement illuminé à la nuit tombée. Seuls les remparts sont plongés dans la nuit avec le bruit des vagues que l’on entend rouler et composent une musique propice à la relaxation et la méditation. Mais ce seront les orages et les éclairs qui nous auront surpris !

Dernière soirée à Galle sous un beau ciel dramatique et flamboyant au-dessus de l’océan Indien. Magique !

De là, Bouddhika – et oui, ça ne s’invente pas ! – notre chauffeur, nous a conduits au parc national d’Uda Walawe. C’est l’un des meilleurs endroits au monde pour voir des éléphants sauvages.

Nous avions réservé un safari et un lodge une étoile (ici encore, nous étions les seuls occupants) très confortable et au rapport qualité/prix exceptionnel, en pension complète puisque nous étions au milieu de pas grand-chose si ce n’était le parc.

Anxieux comme nous l’avons été dans le Madiya Pradesh de manquer les tigres, nous avons posé la question de savoir si, de fait, nous avions de grandes chances de voir des éléphants. Notre logeur et le chauffeur de la jeep de location nous ont répondu par l’affirmative. Ne sachant s’il valait mieux faire un safari le matin ou le soir, on nous répondit que cela n’avait aucune importance, que nous en verrions dans tous les cas.

Et bien, nous avons été comblés. Ce sont plusieurs troupeaux d’éléphants que nous avons côtoyés, d’assez près même. Plusieurs mères avaient des nouveau-nés dans les pattes, les frères et sœurs tout près d’elles. Les impressionnants mâles qui se disputent. L’un d’eux nous a chargés, considérant sans doute que l’on empiétait sur son territoire. Et vu aussi les buffles sauvages, les énormes crocodiles, les chacals, les antilopes. De nombreux oiseaux barraient le ciel sous nos yeux : les perroquets, les toucans, les petits guêpiers verts et les innombrables paons, majestueux et colorés. Aussi, les langurs, beaux singes graciles à la face noire et à la longue queue. De 14 heures à 18 heures, nous avons vécu un enchantement, poils hérissés par des émotions intenses dans un paysage où nous étions presque seuls (le parc était de fait extrêmement peu fréquenté). Notre chauffeur-guide a été extraordinaire, respectueux des animaux, ayant une connaissance incroyable de ce milieu. Ses yeux perçants et affutés pouvaient voir, tout en roulant à petite vitesse, un minuscule caméléon caché sur une branche. Nous avons été en joie pendant toutes ces heures. Mon cœur battait la chamade, j’aurais explosé en sanglots de trop de charge émotionnelle. Attention, tant de bonheur m’avait déclenché une crise de tachycardie à la fête de mes 40 ans !

Puis nous avons pris la direction d’Ella, toujours plus en avant dans les montagnes. Là, le paysage change de tons. Il se teinte d’un magnifique camaïeu de verts et de bruns. Du lumineux et tendre des plantations de thé au sombre des forêts de pins. Il fait déjà moins chaud puisque nous sommes à tout juste 1000 mètres d’altitude. Cette région a la faveur des promenades, les vues sont fabuleuses.

On y séjourne pour apprécier son charme et sa tranquillité. Quant à nous, nous n’y sommes allés que pour prendre le train qui longe les crêtes et les flancs des montagnes, faisant apparaître des paysages incroyables. D’Ella à Haputale, il y a 23 km. Une heure de train dans une ambiance de colonie de vacances.

Touristes étrangers et indiens s’excitent à se prendre en photo à l’extérieur du cadre des portières ouvertes du train en marche, ne se tenant qu’aux barres d’appui. Toujours de l’adrénaline ! D’Ella à Nuraya Eliya, il y a 43 km et il faut quatre heures de train, toujours dans les mêmes conditions. Par un temps radieux, nous montons jusqu’à 1889 mètres d’altitude. Le plus haut somment du pays est tout proche et culmine à plus de 2500 mètres. Cependant, qu’elle ne fut pas notre surprise en arrivant ! Les nuages ont recouvert le paysage : ciel bas, gris, vent, pluie et froid s’installent. En fait, cette « petite Angleterre » qui a perdu son charme par des constructions intenses, connaît rarement un meilleur climat. Étonnant pour le thé ! Mais au XIXème siècle, la gentry britannique venait échapper aux rudesses de la chaleur et en fit un lieu de villégiature ; d’où les bâtisses de style Tudor, le parc, nommé Victoria lui aussi, organisé à l’anglaise. Il faut dire qu’il est magnifique avec ses essences exotiques.

Sous la brume persistante, le lac Gregory prend des allures de station balnéaire ; jet-skis, bateaux à moteur, pédalos en forme de cygne, sentier de 5 km autour du lac ne perturbent pas les touristes indiens venus pour en profiter coûte que coûte. Dans une atmosphère chargée d’eau, les tables de pique-nique ne désemplissent pas et le snack-bar fait recette. Ce soir-là, nous dormirons sous une couette bien chaude ; le propriétaire de la charmante guesthouse nous ayant installé dans la chambre un chauffage d’appoint et comprenant notre état, il s’est même proposé de nous commander des pizzas que nous avons dévorées dans la salle-à-manger glaciale. Le domaine Pedro est le plus réputé. Ses plantations de thé sont tout proches. Nous n’en avons pas fait la visite ayant connaissance déjà du processus de récolte, de transformation et de conditionnement. Mais ce qu’il y a d’étonnant, ce sont les noms des autres domaines : Glasgow, Edimburgh, Stirling, … Bien évidemment, Sir Lipton, Écossais pour sa part, avait ouvert la voie.

Enfin, le trajet le plus long sera de Nuwara Eliya à Kandy. Nous roulerons un peu plus vite : Oh ! Jamais à plus de 50km/h. Nous parcourrons les 68 km en 6 heures. Les paysages sont toujours aussi beaux à la différence que, nous approchant de la deuxième plus grande ville du pays, nous traverserons de nombreuses agglomérations. Kandy est la ville culturelle de l’île et fut la capitale du dernier royaume cinghalais qui ne tomba aux mains des Britanniques qu’en 1815. Elle aura résisté près de trois siècles aux Portugais et aux Hollandais qui s’y seront cassé les dents. Kandy, haut lieu spirituel puisque que le temple de la Dent abrite … une dent de Bouddha.

Nous avons passé près de 30 minutes à attendre devant cette porte que quelque chose se passe. Beaucoup d’affairement, des allées et venues. Mais la porte, aussitôt entrouverte, se refermait précipitamment. La Dent de Bouddha est à l’intérieur de ce sanctuaire et de toute façon, personne ne peut la voir.

On peut aussi y entendre pendant des heures les fameux tambours kandyens. C’est l’un des sanctuaires les plus sacrés du bouddhisme. Le temple bouddhique de la Dent restera une énigme pour nous. Il a été édifié par les rois kandyens de 1687 à 1707 et de 1747 à 1782. Il faisait alors partie du palais royal. Une foule dense se serre autour des portes sacrées recouvertes d’argent et entourées de défenses d’éléphants. Il en va de même à l’étage et chaque marche de l’escalier qui y mène est occupée par un fidèle. C’est dire qu’on se serre ! L’ensemble est beau, d’une architecture composée de plusieurs bâtisses dont le temple principal au toit doré. Les piliers sont sculptés et de belles peintures ornent les murs. L’ensemble comprend le temple avec son sanctuaire principal où repose la Dent que l’on ne voit jamais, de la salle d’audience à l’étage, du World Buddhism Museum, que nous n’avons pas visité et du Alut Maligawa, édifice conçu à la manière d’un temple mais qui est le réceptacle de tous les cadeaux de Bouddhas offerts au temple de la Dent par les plus hauts dignitaires bouddhiques du monde entier. Cet édifice a été l’objet d’un attentat au camion piégé en 1998 par les Tigres Tamouls qui a fait de gros dégâts et de nombreuses victimes.

C’est aussi à Kandy que l’on assistera à un spectacle de danse traditionnelle où danseurs-acrobates, cracheurs de feu, danseuses et musiciens racontent les traditions locales dans des costumes de tout le pays. Les masques sont typiques du Sri Lanka et sont en vente partout comme étant la marque significative du pays. J’ai été tenté mais quelqu’un m’a retenu !

Enfin, nous sortirons de la ville pour nous rendre en tùk-tùk au jardin botanique royal de Peradeniya. Les 60 ha font de ce parc le plus vaste et certainement le plus impressionnant du Sri Lanka. On y voit des essences locales évidemment, canneliers de Ceylan et caféiers, palmiers royaux disposés sur une avenue à double rangs. On y rencontre également les bambous hauts de 40 mètres et, sur la pelouse centrale, le figuier géant de Java. En tout, ce sont plus de 4000 espèces qui sont plantées dans un but scientifique, économique, ornemental, médicinal, de sauvegarde et protection des espèces locales. Nous avons vraiment apprécié cette visite.

Faute de temps, il nous restait au moins une dernière chose à voir à Colombo. Nous visiterons le petit centre de méditation Seema Malakaya conçu en 1985, un bijou posé sur l’eau du lac South Beira. Ce centre est géré par le temple Gangaramaya. Le plus renommé des architectes sri lankais, Geoffrey Bawa (1919-2003) a créé un style associant tradition et modernité, s’inspirant des influences orientales et occidentales, laissant communiquer ses créations architecturales dans les paysages par des passages et des ouvertures, amenant l’intérieur vers l’extérieur, des structures qui « disparaissent » dans la nature. Hélas, nous ne pourrons pas nous faire une idée plus étendue sur cet architecte et ses conceptions, mais il resterait à voir le Parlement du Sri Lanka qui est son œuvre la plus ambitieuse, située à 11 km de la capitale, la Geoffrey Bawa House qui fut son domicile ainsi que le Paradise Road Cafe, villa coloniale réaménagée qui était son bureau.

Centre de méditation posé sur l’eau

Comment finir au mieux un séjour que l’on a adoré. Le retour au restaurant Ceylon Curry Club au Old Dutch Hospital s’est imposé à nous. La pluie ne nous a pas retenus. Et nous dégustions de délicieuses spécialités locales accompagnées d’un verre de vin. Derniers regards sur cette ville, la nuit où les lumières se reflètent sur la chaussée mouillée. Tout est calme et nous nous sentons si bien.

Graffiti dans la ruelle bordée de bars et restaurants chics dans la Colony 7 où nous buvions une bière fraîche.
Ces endroits gay friendly arborent le drapeau arc-en-ciel.

8 réponses sur “Ceylon”

  1. Hi my Dear Bro’
    Quel fabuleux article !!!
    Je n’étais plus ici, plus dans n’importe quel autre lieu, sinon au Sri Lanka… Tu m’as directement «télé portée» à vos côtés , partageant votre aventure qui m’a semblé si belle.!
    J’ai ressenti de l’émotion à plusieurs reprises, notamment auprès des éléphants (même en mon absence) : « Ceci n’est pas une pipe »…
    Je persiste donc et signe en affirmant qu’il faut «oser se lancer» lorsqu’on possède un don, comme celui d’écrire…
    A bon entendeur my Brother,
    Je vous kiss affectueusement
    La Sis

    1. Hey Sis,
      Qui vivra, verra ! Che sarà, sarà ! Oui, on verra !
      J’ai adoré, et attendu à chaque article, te lire au cours de ces années. Et tu as toujours répondu « présente » !
      Je m’incline 😉
      Je t’embrasse et à bientôt … en vrai !
      Xtian

  2. Moi aussi je suis transportée et charmée. Des textes qui nous envolent, des photos qui me ravissent, des envies qui me prennent et des désirs qui m’émoustillent… je partirai un jour ,avec ton blog sous le bras, pour re-faire ce voyage superbe et magique.
    J’ai hâte de lire la suite.
    Bon paquettage et emballage. Et bonnes vacances. Je vous embrasse. Patricia

    1. Y aura-t-il encore des échanges entre nous à travers ce blog depuis l’Inde ? Je ne le pense pas. Les prochains articles (au moins deux) seront rédigés et publiés depuis notre chère Normandie. Cela fait tout drôle d’y penser. Une ère qui s’achève en parlant de notre tranche de vie et de voyages ici en Inde. Nous aurons donc l’occasion de « commenter » plus en direct. Quant à tes projets de voyages, je te souhaite qu’ils se réalisent, avec mon blog sous le bras … ou pas !
      Merci de tes encouragements. Il m’en faut au milieu de ces cartons et ces malles qui envahissent l’appartement, des pièces, des étagères, des placards et des tiroirs qui se vident petit-à-petit et des « pour-la-dernière-fois » qui se répètent maintenant chaque jour.
      On t’embrasse. Christian&Éric

  3. Voilà un blog exceptionnel qui aura trouvé une puissante identité au fur et à mesure des aventures contées.
    Ce final en jette!
    La découverte de toute cette civilisation extraordinaire me motive désormais à fréquenter le centre culturel bouddhique (-;
    Encore MERCI pour tous ces récits enrichissants.
    Bonne suite de parcours et bon courage pour les bagages!

    1. Je ne sais comment te remercier Anne. Alors, je le fais tout simplement ; MERCI
      Et à l’occasion, tu me diras où se trouve le centre bouddhique. A Caen ?
      Heureusement pour les bagages, on s’octroie un week-end cool à Auroville et Pondichéry et nos valises, malles et cartons sont levés mercredi prochain. Ouf !
      A bientôt j’espère.

  4. Que d’aventures, une chose est sûre tu nous auras fait rêver. J’espère que tu continueras à alimenter cette ressource d’informations, souvenirs, découvertes. Je t’embrasse

    1. Merci Laure. J’ai peut-être réussi à faire partager nos rêves dans cette tranche de vie indienne qui prend fin. Enlèvement de nos effets dans notre « futur ex-appartement » hier. Et même s’il nous reste 2 voyages à effectuer – ce mois-ci dans le nord ouest, Gujarat, et en août dans les îles Andaman où il va apparemment beaucoup pleuvoir car c’est la période des moussons – c’est comme si c’était la fin de notre aventure indienne. Nous n’aurons plus le même quotidien. Mais c’est ainsi, la fermeture d’une porte en ouvre une autre, c’est celle de rentrer à la maison ! Au plaisir de te voir bientôt. Passe un bel été et d’excellentes vacances. Je t’embrasse.
      Christian

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